Le web représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La forte augmentation des usages laisse présager un doublement de ce pourcentage en 2025. Alors aujourd’hui, que pouvons-nous faire pour diminuer notre impact environnemental sur la toile ? Quelles sont les bonnes pratiques à retenir ?
L’idée est simple : réduire les impacts environnementaux et économiques des services numériques en améliorant leur conception. En effet, en intégrant les problématiques environnementales dès la création d’un site web, nous pouvons contribuer à une certaine échelle à la préservation de la nature.
1. Diminuer le nombre de requêtes
A chaque fois qu’un internaute se rend sur une page web, son navigateur demande au serveur d’envoyer les fichiers textes, images ou vidéos associés. Pour chaque fichier, le navigateur émet un GET HTTP vers le serveur, attend sa réponse, puis télécharge la ressource dès qu’elle est disponible. Ces demandes, appelées « requêtes HTTP » ralentissent le temps de chargement de votre site et sont gourmandes en énergie. Il existe plusieurs approches pour en réduire le nombre comme par exemple : combiner les fichiers statiques (bibliothèques CSS et javascript), préférer les glyphes aux images…
2. Limiter le nombre d’images ou optimiser leur taille
Les images en haute résolution sont bien évidemment plus belles mais nécessitent également un temps de charge conséquent et une consommation d’énergie importante. Pour y remédier, n’utilisez que les images que vous jugez nécessaires en réduisant au maximum leur résolution et leur qualité.
3. Optimiser l’utilisation des vidéos
L’utilisation de la vidéo a explosé ces dernières années. Il s’agit en effet d’un moyen particulièrement efficace pour capter l’attention et susciter l’engagement. Afin de les utiliser sur votre site web, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez, comme pour les images, en réduire la résolution quand vous les intégrer à votre site, ne pas les régler sur lecture automatique ou favoriser l’insertion de liens vers des vidéos.
4. Préférer des polices natives
Les polices natives sont celles installées par défaut sur les systèmes d’exploitation : Arial, Times New Roman, Garamond, Courier, Verdana… Pour s’afficher correctement, une page web comprenant des polices différentes va devoir interroger le serveur où est hébergé le site afin de l’afficher correctement sur l’ordinateur de l’utilisateur. Le principe n°1 de l’écoconception web étant de diminuer le nombre de requêtes, une famille de police native est donc à privilégier par rapport à une police personnalisée.
5. Améliorer le référencement
Mieux référencer son site web, c’est éviter à l’utilisateur d’effectuer trop de requêtes pour le trouver. Et comme nous l’avons vu plus haut, diminuer le nombre de requêtes sur les moteurs de recherche permet de réduire les besoins en énergie. Le référencement (SEO) est un domaine qui touche aux balises, mots-clés, contenus de votre site. Certes un peu chronophage, cela permettra de donner plus de visibilité à votre site tout en réduisant son impact sur la planète.
6. Utiliser le « lazy load »
Le terme « lazy load » signifie que les images et autres médias ne sont chargés que si nécessaires. Le contenu disponible en haut du site est chargé mais le reste n’apparaît qu’au scroll de la page. Cette action permet de ne pas charger les médias inutiles et donc d’économiser du temps de chargement et de l’énergie. Vous pouvez consulter cet article pour plus d’informations sur le concept de “Lazy load”.
7. Mettre en place la mise en cache du site web
La mise en cache d’un site web permet d’améliorer sa performance et de minimiser le transfert de données. Certains éléments du site sont déjà téléchargés par l’utilisateur lors de sa première visite. Cela lui permet de récupérer les données à partir du cache plutôt que d’interroger à nouveau le serveur lors de nouvelles visites.
8. Favoriser les couleurs claires
Les écrans d’ordinateurs utilisent de l’énergie pour afficher les couleurs. Les écrans LCD en utilisent davantage pour afficher les couleurs sombres. Finalement, concevoir son site web avec de nombreux espaces blancs permet d’économiser de l’énergie.
9. Supprimer les thèmes et plugs-in non utilisés
L’idéal pour que votre site consomme moins d’énergie serait d’en faire un nettoyage régulier. Pensez à supprimer tous les éléments que vous n’employez pas : les anciennes versions d’articles, les vieux commentaires, les thèmes, les plugs-in… Votre site sera allégé et consommera donc moins.
10. Choisir un hébergeur vert
Les data centers et les serveurs ont des conséquences non négligeables sur l’environnement. L’espace de stockage a d’ailleurs été multiplié par 16 entre 2015 et 2021. Pour amoindrir leur impact, certains hébergeurs exploitent désormais des énergies renouvelables ou font le choix de planter des arbres pour compenser leur empreinte carbone. Choisir un hébergeur vert est donc une solution simple pour minimiser l’impact environnemental de son site internet.
Si vous voulez connaître l’empreinte carbone de votre site internet, des calculateurs gratuits sont à votre disposition :
N’oubliez pas de rendre votre site conforme RGPD. Un peu perdu ? On vous explique tout dans notre article : La RGPD pour les nuls.
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